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            Fables page) 
            LE SAGE CRAPAUD ET LE LOIR 
            ANXIEUX  
              
               
                         
                          
                       
                       
                        
                 
            Un Crapaud et un Loir vivaient tous les deux 
            dans les racines du même arbre, au bord d’un ruisseau qui babillait 
            joyeusement en passant près de chez eux. 
              
               
                         
                          
                       
                       
                        
                 
            
            
              
              
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             Tout était donc pour le mieux jusqu’à ce 
                  que, un printemps, la pluie tombe avec une telle abondance que 
                  le Crapaud et le Loir échappèrent à peine aux eaux montantes 
                  qui inondèrent leurs habitations. Après la décrue, tous les 
                  deux retournèrent chez eux pour constater les dégâts. Ils 
                  furent désolés de voir comment leurs demeures avaient 
                  transformées par les eaux en un horrible fouillis. Il ne leur 
                  restait rien qui ne soit pas couvert de boue. 
              
               
                         
                          
                       
                       
                        
                 
            Alors, le Crapaud dit au Loir : 
                  « Il commence à faire sombre et nous avons besoin de 
                  repos. Nous aurons beaucoup de travail demain pour nettoyer 
                  nos maisons. Cherchons maintenant un endroit confortable pour 
                  dormir près d’ici. 
              
               
                         
                          
                       
                       
                        
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            Le Loir approuve tout de suite la proposition de 
            son ami. 
              
               
                         
                          
                       
                       
                        
                 
            Le Crapaud conduit le Loir vers quelques touffes 
            d’herbes bien épaisses, se couvre de feuilles pour se protéger du 
            froid et s’endort paisiblement.  De son côté, au contraire, le 
            Loir n’arrive pas à dormir. Il retourne jeter un coup d’œil chez lui 
            et se lamente devant le fatras que c’est devenu : « Que 
            vais-je faire, mais que vais-je faire ? Comment nettoyer cette 
            pagaille ? » Il reste ainsi longtemps à se tracasser et à 
            tourner en rond, rongé d’angoisse. Finalement, épuisé, il s’effondre 
            et s’endort d’un sommeil agité. 
              
               
                         
                          
                       
                       
                        
                 
             
              
               
                         
                          
                       
                       
                        
                  
                       
                         
                        
                     
                     
                        
                         
                     
              
               
                         
                          
                       
                       
                        
                 
            
             
              
              
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                   Le Loir s’éveille tard dans la matinée 
                  et s’aperçoit que le Crapaud a quitté son lit de fortune. Il 
                  se lève, se frotte les yeux et rejoint son ami. Il trouve le 
                  Crapaud assis devant son entrée, tout souriant, qui profite de 
                  la chaleur du soleil revenu. Quand le Crapaud voit son ami 
                  approcher, il lui dit : « Ah ! Te voilà 
                  mon ami à fourrure. Alors que tu continuais à dormir, j’ai 
                  fini de nettoyer et de remettre en ordre mon 
                  logis. »             
                             
                             
                          
                           
                   Le Loir est très surpris : «  Tu as déjà fini 
                  de nettoyer ! J’étais si soucieux et bouleversé à cause 
                  de l’état de ma maison que je n’en ai 
                  pas dormi de la nuit ! »  |   
            La Crapaud lui fait un grand sourire et lui 
            donne une claque amicale sur le dos, puis il tire la morale de leur 
            aventure : « Si tu avais plus de sagesse, tu saurais que 
            tu peux toujours te tracasser et te faire du souci pendant la nuit, 
            cela ne résout pas tes problèmes qui restent au matin ce qu’ils 
            étaient le soir précédent. » 
              
               
                         
                          
                       
                       
                        
                 
                  (Hávamál strophe 
            23) 
              
               
                         
                          
                       
                       
                        
                 
            Traduit Par Yves 
            Kodratoff yvekod@gmail.com 
             
            (Back to the main Heathen 
            Fables page) 
              
                 
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