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LE LOUP AFFAMÉ QUI S'EST
ENDORMI
Ce soir-là, un Loup affamé chasse jusque
tard dans la nuit. Voilà qu’il croise une rivière où un grand
troupeau de moutons s’était abreuvé le jour précédent. Ila
avaient laissé un sol boueux, défoncé par les sabots de tout
ce bétail. Le Loup affamé sent sa faim s’accroître
encore, et il bave d’envie à la pensée de ces montons
grassouillets dont il pourra se délecter, le matin venu, quand
ils seront relâchés dans la prairie. Mais, pour l’instant, ils
dorment encore, à l’abri dans la bergerie toute proche,
entourés de chiens féroces.
Notre Loup se décide donc à attendre le
moment favorable et se dit :« Pourquoi ne pas
attendre confortablement ? ». Il rampe sans hâte
jusqu’aux herbes accueillantes qui poussent le long de la
rivière, il s’y roule en boule et commence un petit somme. Le
voilà qui s’endort tout de bon d’un sommeil profond et plein
de rêves de moutons. |
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Au matin, le berger vient tranquillement faire
sa toilette à la rivière. Il rassemble son troupeau et ils s’en vont
tous ensemble rejoindre d’autres prairies que les moutons n’avaient
pas encore broutées. Et le Loup reste là, à dormir du sommeil du
juste.
Il est rare que loup couché
obtienne un gigot, pas plus que l’endormi la victoire!
(Hávamál strophe 58)
Traduit Par Yves
Kodratoff yvekod@gmail.com
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