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            Fables page) 
            LE STUPIDE LIÈVRE DES 
            MONTAGNES  
              
               
                         
                          
                       
                       
                        
                 
                Sur une très haute montagne 
            enneigée vivait une compagnie, une bande de lièvres. Les lièvres 
            ressemblent beaucoup aux lapins, mais il est faux de les confondre avec des lapins. Cela 
            les rend vite désagréables quand on les nomme ainsi. 
            
            
              
              
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                        La compagnie des lièvres aimait leur 
                  demeure aussi bien été qu’hiver. En été il leurs poussait une 
                  fourrure brune et ils mangeaient l'herbe humide et verte qui poussait 
                  entre les rochers. En hiver, il leurs poussait une épaisse fourrure 
                  blanche qui les gardait au chaud, et mangeaient l'écorce et les brindilles 
                  des arbres qui avaient le courage de pousser là. Ils vivaient 
                  tellement haut dans la montagne que presque personne ne 
                  les ennuyait. Ceci n’arrivait que lorsque les lièvres des collines 
                  d’en bas s’aventuraient l’été dans la montagne pour essayer de se 
                  nourrir de leurs herbes vertes. Si ceci arrivait, un 
                  des lièvres des montagnes déclenchait l'alarme, et tous ses congénères accouraient 
                  et se mettaient ensemble pour repousser dans la vallée les 
                  lièvres des collines. 
                             
                             
                             
                     Dans la compagnie des lièvres, il y avait 
                  un jeune benêt qui n’arrêtait pas de chercher à se faire remarquer. 
                  Il lui arrivait souvent de parler d’une voix affectée, de se 
                  moquer de lui-même, de dire des blagues idiotes, faisait 
                  même semblant de trébucher et de tomber, juste pour faire 
                  rire les autres lièvres. Cet idiot de lièvre semblait prêt à 
                  tout pour devenir le centre de l'attention, et cela 
                  marchait souvent. Les autres lièvres riaient et observaient les singeries et 
                  bêtises du lièvre stupide, et celui-ci avait le plaisir d’attirer 
                  l’attention de tous.  | 
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                Pourtant, un jour, un vieux 
              
               
                         
                          
                       
                       
                        
                lièvre parla 
            seul à seul avec le lièvre stupide et lui dit : « Te rends-tu compte 
            que les gens qui rient avec toi ne sont pas vraiment tes amis, 
            je 
              
               
                         
                          
                       
                       
                        
                l’espère ? » 
             
              
               
                         
                          
                       
                       
                        
                  
            Le lièvre stupide se moqua du vieux lièvre : « Tout le monde m’aime. Vois 
            combien ils rient quand je dis une plaisanterie. Vois combien ils font attention 
            à 
              
               
                         
                          
                       
                       
                        
                moi ». 
             
              
               
                         
                          
                       
                       
                        
                Le 
            vieux lièvre hocha de la tête « Ils rient 
              
               
                         
                          
                       
                       
                        
                parce que 
            fais des clowneries. Ils ne te respectent pas. Et tu ne t’es jamais 
            donné la peine de faire ce qu’il faut pour gagner et garder de 
            vrais 
              
               
                         
                          
                       
                       
                        
                amis ». 
             
              
               
                         
                          
                       
                       
                        
                  
                Le lièvre stupide se fâcha :« Tu es simplement furieux parce 
            tu n’attires pas l’attention des autres autant que moi. Tu es jaloux de 
            ma 
              
               
                         
                          
                       
                       
                        
                popularité. » 
             
              
               
                         
                          
                       
                       
                        
                  
                Le vieux lièvre répondit « Il me semble meilleur d’être 
            respecté plutôt que d’obtenir l'attention donnée à un imbécile" ». Sur ce, il s’éloigna 
            d’un 
              
               
                         
                          
                       
                       
                        
                bon. 
             
              
               
                         
                          
                       
                       
                        
                Quelques mois plus tard, par un beau jour 
            ensoleillé, le lièvre stupide se trouva tout seul à manger la 
            délicieuse herbe de la montagne. Alors qu'il était occupé à se 
            nourrir, quelques-uns des grands lièvres des collines se glissèrent 
            derrière lui et se dirigèrent résolument vers la 
              
               
                         
                          
                       
                       
                        
                montagne appartenant 
            à la compagnie des lièvres. Avant d’être découverts et chassés, ces lièvres mangèrent 
            là-haut une bonne quantité de la bonne herbe verte et humide des lièvres 
            de 
              
               
                         
                          
                       
                       
                        
                montagne. 
            
              
             
              
               
                         
                          
                       
                       
                        
                Les 
            lièvres qui chassèrent les 
              
               
                         
                          
                       
                       
                        
                intrus 
            remarquèrent le lièvre stupide en train de mâcher son herbe et s’approchèrent 
            de lui. L’un d’entre eux dit :« Pourquoi n'as-tu pas donné l'alarme quand ces 
            lièvres des collines ont envahi notre 
              
               
                         
                          
                       
                       
                        
                montagne? » 
             
              
               
                         
                          
                       
                       
                        
                 
                        
               Le lièvre stupide répondit « Je ne les avais pas 
            vus. Ils doivent s’être faufilés derrière 
              
               
                         
                          
                       
                       
                        
                moi ». 
             
              
               
                         
                          
                       
                       
                        
                 
                        
            Un autre dit « Nous pensons que tu les as vus, que et 
            étais simplement trop paresseux pour donner 
              
               
                         
                          
                       
                       
                        
                l'alarme ». 
             
              
               
                         
                          
                       
                       
                        
                 
                        
               D’autres dirent « Ou peut-être tu les as vus, mais 
            es simplement trop stupide pour donner 
              
               
                         
                          
                       
                       
                        
                l'alarme ». 
             
              
               
                         
                          
                       
                       
                        
                 
                       D’autres encore 
            dirent « Ou tu les as vus, mais tu as fait marché avec 
            eux et tu les as laissé 
              
               
                         
                          
                       
                       
                        
                passer ». 
             
              
               
                         
                          
                       
                       
                        
                Le 
            groupe de lièvres ramena le lièvre stupide dans la compagnie et 
            l'accusèrent à nouveau de 
              
               
                         
                          
                       
                       
                        
                cette 
            façon devant la compagnie entière. Tous étaient très en colère contre le 
            lièvre stupide et on parla de le chasser de leur communauté et 
            de le forcer à quitter la 
              
               
                         
                          
                       
                       
                        
                montagne. 
             
              
               
                         
                          
                       
                       
                        
                Le 
            lièvre stupide plaida en sa faveur : « Ils se 
              
               
                         
                          
                       
                       
                        
                sont 
            faufilés autour de moi et je ne les ai jamais aperçus. Je 
            ne suis ni paresseux, ni stupide, et jamais je ne vous trahirai. 
            Ceci aurait pu arriver à n'importe 
              
               
                         
                          
                       
                       
                        
                qui ». 
             
              
               
                         
                          
                       
                       
                        
                Tous 
            les lièvres des montagnes l’ont regardé avec colère mais en silence. 
            Celui-ci devint nerveux et demanda « 
              
               
                         
                          
                       
                       
                        
                Aucun 
            de mes amis n’élèvera la voix en ma faveur ? Je ne comprends 
            pas pourquoi personne ne me défend. Je n'ai rien fait de mal. 
            Pourquoi aucun de vous ne me 
              
               
                         
                          
                       
                       
                        
                soutient? » 
             
              
               
                         
                          
                       
                       
                        
                Le 
            vieux lièvre sauta devant la foule. « Comme je t'en avais 
            averti, celui qui pense que chacun qui rit de 
              
               
                         
                          
                       
                       
                        
                lui 
            est son ami est un imbécile. Et maintenant cet imbécile a appris 
            qu'il n'a aucun ami qui le soutienne. Quitte la compagnie, vas t’en 
            de notre montagne, et ne reviens 
              
               
                         
                          
                       
                       
                        
                jamais. » 
            (Hávamál strophe 25) 
              
               
                         
                          
                       
                       
                        
                 
                        
                        
                  
              
               
                         
                          
                       
                       
                        
                 
                   
             
            Traduit Par Yves Kodratoff yvekod@gmail.com 
             
            (Back to the main Heathen 
            Fables page) 
              
                 
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